jeudi 8 septembre 2011

La manifestation des étudiants Kataeb et les transformations à venir

Qu'attendent les jeunes aujourd'hui des partis politiques, et notamment du parti Kataëb?
Dans quelle mesure le parti politique moderne peut résister aux effets de la démagogie populiste, aux dérives du clientélisme, au retour en force du népotisme, à l'émergence du clanisme familial, tribal ou local, et garder du coup une capacité de proposition et d'initiative dans une société plus politisée, mieux informée, plus ouverte mais plus exigeante?
Cette contradiction structurelle  a animé et anime toujours les débats sociétaux et politiques en dehors et au sein des Kataëb. Ici, tout le parti se transforme en un groupe de réflexion, où les idées s'entrechoquent et les propositions foisonnent. La réflexion n'est pas l'exclusive des intellectuels ou des universitaires. Elle est la labeur trempée par l'expérience militante de tout un chacun. Le partisan réfléchit et agit. Sa réflexion amène le débat, la critique et la reconstruction permanente et dynamique des propositions. Le propre du parti est de toujours s'inscrire dans une logique de tension permanente entre la réflexion mûre et réfléchie et l'action concertée et efficiente. Si la réflexion éclaire en toute logique l'action, il n'en reste pas moins vrai que l'action dégage le champ du possible devant l'analyse réfléchie. C’est précisément cette action de manifester dans la rue en ce 8 septembre 2011 qu’il nous faudrait évaluer.
D’où les deux questions :
A.    La nature de l’acteur
B.     Le domaine de l’action


Les questions sont posées. J'attends vos réactions franches et généreuses en langue arabe, française ou anglaise.
J'y répondrai à parti de vendredi.

4 commentaires:

  1. Bonjour M. le Ministre Dr. Sayegh,
    j'ai bien lu et approfondi votre texte concernant la manifestation des étudiants Kataeb le 8 Sept. Seulement je vous pose la question et je la pose à chacun des camarades qui ont participé à cette manifestation: 1- quel était l'objectif principal de la manisfestation?
    2- Est ce que vous avez pu l'atteindre?
    3-Quelles sont les étapes suivantes et comment convaincre d'autres étudiants à participer dans de prochaines manifestations ont tout autre mouvement pour créer l'effet boule de neige souhaité? Merci.

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  2. Bonjour monsieur le ministre,j'aimerais d'abord feliciter l'initiative menee par le parti kataeb en ce 8 septembre 2011,qui serait je l'espere le debut d'une longue route joignant a la fois un debut quelque peu hesitant voir meme ambigu quant a la traduction effictive de positions toutefois tranchantes mais inconsistantes et une fin de chemin,comme but, de par en premier lieu l'assouvissement de la vraissamblance du discours politique lui redonnant ainsi toutes ses couleurs,en particuliers face a nos adversaires,puis en second lieu parvenir tout en mobilisant une jeunesse toujours plus assoifee de liberte a un affranchissement total du joug nauseabond qui nous est de plus en plus imposee.
    Par ailleurs si je puis m'y permettre et connaissant votre role influent a l'interieur du parti kataeb, j'aimerais demander la perpetuation tellement necessaire sinon imperative de cette initiative qui s'ecrit sur le seul terrain fertil a l'accent de nos voix, celles de jeunes libanais ou se melangent dans leurs coeurs en ebullition les valeurs desormais consequentes d'egalite,de liberte et surtout de justice.
    Je remercie aussi le parti pour son entreprise depuis toujours pionniere dans ses demarches et ses actions tout comme vous monsieur le ministre.J'incite finalement toute personne a nous accompagner dans de prochaines manifestations qui seront,j'en suis persuade,tout autant responsables et organisees que celle que nous avons deja vecue.
    Merci encore monsieur d'etre si ouvert envers les jeunes et de leur permettre ainsi d'exprimer ouvertement et expresement leurs idees et opinions.

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  3. Monsieur le Ministre vous plantez le décor et c'est tout à votre honneur, mais je trouve malgré l'estime que j'ai pour vous que vous faites preuve d'un manque de réalisme. Ce que vous dénoncez existe dans votre entourage direct observable au Liban comme en France (dégoûtant quiconque ayant du respect pour le parti) et vous demandez au peuple de l'analyser et vous aider à le résoudre, en quel honneur ? Chacune de vos questions peut faire l'objet d'une thèse sans solution concrète. Le parti Kataëb doit faire l'objet d'une refonte par le haut ; tant qu'il n'y aura pas une avancée concrète de votre côté je continuerai à pleurer nos morts en me disant que vous les premiers vous les tuez une seconde fois.

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  4. Cher Elie, je vous remercie de ce commentaire. Est-ce que vous croyez que si nous étions réalistes nous nous serions battus de la sorte pour préserver la liberté au Liban? Nous avons besoin d'une utopie et non de réalisme. Le réalisme nous asservit et l'utopie nous libère. Sans ce rêve, croyez-moi, nous ne ferons rien, nous ne bougerons pas, nous ne proposerons pas, nous serons condamnés à l'immobilisme. Il nous faut agir. C'est le travail de liberté que nous devons accomplir. Me diriez-vous comment? Mais c'est simple: il faut tout, il faut exister. Par l'action, exister. Par la pensée courageuse, exister. Pour quoi faire? Mais pas moins qu'une révolution qui prendra toutes les couleurs du Liban. Une révolution culturelle qui touchera tous les secteurs, les partis politiques, les communautés. Avant tout, il faudrait changer les mentalités. Casser les préjugés, les loyautés aveugles, le clientélisme à deux sous, le suivisme sans boussole est impératif. Au parti Kataeb, beaucoup de travail a été fait. Beaucoup reste à faire. Mais les Kataeb ne peuvent retrouver leur rôle de parti politique brillant dans sa modernité qu'avec le retour d'un Etat de droit. Les Kataeb ne peuvent à eux seuls être un microcosme isolé de la société libanaise qui a vu beaucoup reculer sa modernité. Pour cette raison, le défi est double: à l'intérieur du parti pour porter cette révolution culturelle à son paroxysme tant dans la pratique politique que dans la prise de décision dans les instances du parti, et vers l'extérieur où il faudrait de suite, animer un mouvement de fond vraiment moderne, pour transformer notre société et notre système politique en les amenant vers de nouveaux horizons. Un tel chantier est du niveau de l'aspiration de nos martyrs. On fera honneur ainsi du même coup à tous les libanais libres qui ont cru, qui croient ou qui ont envie de croire en nous, et pour lesquels nous avons un devoir de réponse. De notre vivant, il n'est pas permis de pleurer nos morts, ni nos vivants. Il faudrait agir dans l'espérance. C'est la voie de la liberté mon cher Elie.

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