Dr. Salim Sayegh : Il faut harmoniser les
politiques de l’émigration
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Les étudiants de l'Université La Sagesse
ont planché sur la crise des réfugiés et émis « Les recommandations de Beyrouth
», pour une approche plus globale du problème.
Yara ABI AKL | OLJ19/04/2017
Yara ABI AKL | OLJ19/04/2017
La crise de l'immense flux migratoire
engendré par les vagues de violence et de guerres qui rythment le quotidien du
monde arabe ne fait que s'amplifier, sans aucune solution efficace à l'horizon.
À l'heure où la diplomatie semble, pour d'aucuns, défaillante, les étudiants du
master 2 en négociations et diplomatie de l'Université La Sagesse (ULS) ont
planché sur le dossier de l'émigration, dans le cadre d'une simulation
organisée en collaboration avec l'Université Paris Saclay.
Dans un entretien accordé à L'Orient-Le Jour, Salim Sayegh, directeur du master de négociations et diplomatie, explique que la simulation qui a réuni des étudiants de plus de 17 nationalités est le résultat de huit mois de travail qui ont permis d'étudier le sujet sous différents angles, pour pouvoir défendre les points de vue des pays représentés dans le cadre de cette activité. « Tout en apprenant la science de la négociation, les participants ont pu prendre conscience des défis auxquels font face les pays affectés par les flux de réfugiés. Ils étaient donc en mesure de présenter des propositions acceptables, c'est-à-dire réalisables, pour résoudre le problème », a indiqué M. Sayegh.
Si cette simulation revêt une importance certaine, dans la mesure où elle a abordé la question migratoire à l'aune de trois catégories de pays affectés (les pays de départ, d'accueil et de transit), l'ancien ministre a préféré mettre l'accent sur l'importance d'une « harmonisation des politiques de l'émigration : il y a une interdépendance entre les trois catégories de pays touchés par les vagues de migrants. Ainsi, une approche globale – sinon commune – du dossier s'avère nécessaire, sinon toutes les solutions resteront éphémères et inefficaces », a-t-il déclaré, insistant sur « la nécessité de passer d'une gestion ponctuelle, spontanée et limitée, de la crise à une autre, de nature structurelle et permanente. Celle-ci devrait mettre en place de nouveaux modes de pensée à même de stimuler les investissements dans les pays d'origine, en vue de stabiliser les populations de ces pays dans leurs territoires », a-t-il souligné.
Dans un entretien accordé à L'Orient-Le Jour, Salim Sayegh, directeur du master de négociations et diplomatie, explique que la simulation qui a réuni des étudiants de plus de 17 nationalités est le résultat de huit mois de travail qui ont permis d'étudier le sujet sous différents angles, pour pouvoir défendre les points de vue des pays représentés dans le cadre de cette activité. « Tout en apprenant la science de la négociation, les participants ont pu prendre conscience des défis auxquels font face les pays affectés par les flux de réfugiés. Ils étaient donc en mesure de présenter des propositions acceptables, c'est-à-dire réalisables, pour résoudre le problème », a indiqué M. Sayegh.
Si cette simulation revêt une importance certaine, dans la mesure où elle a abordé la question migratoire à l'aune de trois catégories de pays affectés (les pays de départ, d'accueil et de transit), l'ancien ministre a préféré mettre l'accent sur l'importance d'une « harmonisation des politiques de l'émigration : il y a une interdépendance entre les trois catégories de pays touchés par les vagues de migrants. Ainsi, une approche globale – sinon commune – du dossier s'avère nécessaire, sinon toutes les solutions resteront éphémères et inefficaces », a-t-il déclaré, insistant sur « la nécessité de passer d'une gestion ponctuelle, spontanée et limitée, de la crise à une autre, de nature structurelle et permanente. Celle-ci devrait mettre en place de nouveaux modes de pensée à même de stimuler les investissements dans les pays d'origine, en vue de stabiliser les populations de ces pays dans leurs territoires », a-t-il souligné.
Le
Phénix « pourra renaître »
Tout en reconnaissant que plusieurs initiatives internationales ont été présentées pour mettre un terme à la crise des réfugiés, Salim Sayegh estime qu' « elles n'étaient pas à la hauteur de ce qui est nécessaire. Il faut donc penser à une solution qui mettrait en place un régime international de migration, en prenant cette simulation comme point de départ », a expliqué le vice-président des Kataëb. « À la faveur de cette logique, les pays les plus affectés par la crise pourront prendre en considération des questions tout aussi complexes que les vagues de migrants, à l'instar du changement climatique, de la désertification, du développement durable, etc. », a-t-il ajouté.
Concernant les recommandations émises à la fin de la simulation, baptisées « Recommandations de Beyrouth », M. Sayegh a fait savoir qu'elles seront envoyées à l'Union européenne pour une étude approfondie. « Parmi ces conclusions figurent, notamment, la mise en place d'un indice permettant de mesurer la capacité d'accueil de chaque pays (au moyen d'indicateurs jugés significatifs, à l'instar du PIB/habitant), et l'obligation de permettre aux réfugiés de bénéficier de leurs droits politiques, économiques et civils, ainsi que d'un traitement humain sans risque de persécution. »
Si les « Recommandations de Beyrouth » visent principalement à une résolution plus efficace de la crise des réfugiés, Salim Sayegh les place dans un contexte plus large. « Ces recommandations sont un message d'espoir que la capitale libanaise adresse au reste du monde pour affirmer qu'en dépit de tous les défis, le Phénix pourra toujours renaître », a-t-il conclu, visiblement optimiste.
Tout en reconnaissant que plusieurs initiatives internationales ont été présentées pour mettre un terme à la crise des réfugiés, Salim Sayegh estime qu' « elles n'étaient pas à la hauteur de ce qui est nécessaire. Il faut donc penser à une solution qui mettrait en place un régime international de migration, en prenant cette simulation comme point de départ », a expliqué le vice-président des Kataëb. « À la faveur de cette logique, les pays les plus affectés par la crise pourront prendre en considération des questions tout aussi complexes que les vagues de migrants, à l'instar du changement climatique, de la désertification, du développement durable, etc. », a-t-il ajouté.
Concernant les recommandations émises à la fin de la simulation, baptisées « Recommandations de Beyrouth », M. Sayegh a fait savoir qu'elles seront envoyées à l'Union européenne pour une étude approfondie. « Parmi ces conclusions figurent, notamment, la mise en place d'un indice permettant de mesurer la capacité d'accueil de chaque pays (au moyen d'indicateurs jugés significatifs, à l'instar du PIB/habitant), et l'obligation de permettre aux réfugiés de bénéficier de leurs droits politiques, économiques et civils, ainsi que d'un traitement humain sans risque de persécution. »
Si les « Recommandations de Beyrouth » visent principalement à une résolution plus efficace de la crise des réfugiés, Salim Sayegh les place dans un contexte plus large. « Ces recommandations sont un message d'espoir que la capitale libanaise adresse au reste du monde pour affirmer qu'en dépit de tous les défis, le Phénix pourra toujours renaître », a-t-il conclu, visiblement optimiste.
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