Les opposants à Aoun d’accord pour entrer au gouvernement
07/11/2016 Yara ABI AKL | OLJ
Si le président de la République, Michel Aoun, n'a pas fait l'unanimité des blocs parlementaires en accédant à la première magistrature de l'État, il semble que toutes les formations politiques désirent prendre part au premier cabinet de son mandat.
07/11/2016 Yara ABI AKL | OLJ
Si le président de la République, Michel Aoun, n'a pas fait l'unanimité des blocs parlementaires en accédant à la première magistrature de l'État, il semble que toutes les formations politiques désirent prendre part au premier cabinet de son mandat.
À leur sortie des consultations parlementaires non contraignantes menées par le Premier ministre désigné Saad Hariri, plusieurs blocs parlementaires n'ayant pas voté M. Aoun lors de la séance électorale de lundi dernier se sont dit prêts à intégrer la nouvelle équipe ministérielle, « conformément à l'atmosphère positive que vit le pays depuis l'élection d'un nouveau chef de l'État », comme le souligne l'un des opposants.
Interrogé à ce sujet par L'Orient-Le Jour, Imad el-Hout, député de la Jamaa islamiya, qui a voté blanc lors de la séance électorale, a estimé qu'il n'y a « pas de contradiction entre le fait de s'opposer à l'élection de Michel Aoun et de vouloir prendre part au premier cabinet du nouveau mandat présidentiel ». « Nous avons pris une position d'opposition à M. Aoun en sa qualité de candidat à la présidence de la République », a précisé M. Hout avant de poursuivre : « Après son élection, le président est celui de tous les Libanais. Ainsi, nous sommes tous concernés par ce mandat qui vient de débuter et nous devons contribuer à son succès. » Pour le député de la Jamaa islamiya, « le président Aoun déploie de grands efforts pour rassembler toutes les forces politiques autour de lui ».
Les Kataëb : L'entente nationale
À l'instar de la Jamaa, les Kataëb font une nette distinction entre Michel Aoun candidat et Michel Aoun nouveau chef de l'État. « Depuis la levée de la séance parlementaire, nous avons un président de la République », dit Élie Marouni, député de Zahlé, à L'OLJ avant de signaler que son parti se tiendra dans le camp de l'opposition là où il faut, et approuvera les actions du gouvernement quand il trouvera qu'elles sont en harmonie avec les convictions du parti.
À l'instar de la Jamaa, les Kataëb font une nette distinction entre Michel Aoun candidat et Michel Aoun nouveau chef de l'État. « Depuis la levée de la séance parlementaire, nous avons un président de la République », dit Élie Marouni, député de Zahlé, à L'OLJ avant de signaler que son parti se tiendra dans le camp de l'opposition là où il faut, et approuvera les actions du gouvernement quand il trouvera qu'elles sont en harmonie avec les convictions du parti.
Salim Sayegh, vice-président des Kataëb, est allé plus loin. Selon lui, « aujourd'hui, nous sommes devant les déclarations d'intention du nouveau mandat, et nous allons juger les actions sur pièce ». M. Sayegh a fait état aussi d'une condition préalable à la coopération des Kataëb avec le Premier ministre désigné : « Michel Aoun et Saad Hariri devraient approfondir l'accord bilatéral conclu entre eux avant la tenue de la présidentielle pour le transformer en une entente nationale élargie et inclusive. » « Ce qui nous importe le plus, c'est la présence politique efficace et le respect de nos valeurs, et c'est pour ces deux objectifs que nous serons présents là où il faut, et c'est notre droit », a encore dit l'ancien ministre des Affaires sociales.
Les Marada : Un portefeuille de services
À son tour, le chef des Marada, Sleiman Frangié, qui s'était retiré de la course à la présidence sans rallier la candidature de M. Aoun, voudrait quand même faire partie du cabinet de Saad Hariri. Joint par L'OLJ, Salim Karam, député Marada de Zghorta, a expliqué que la position de sa formation à l'égard de M. Aoun est née du jeu des candidatures pendant la période de vacance présidentielle.
« Si tout le monde participe à l'édification de l'État, nous ferons de même », a-t-il dit avant d'ajouter : « Nous avons le droit de participer au gouvernement, à l'instar du reste des partis politiques. » « Nous voulons un portefeuille de services pour pouvoir servir le peuple et la nation, sinon nous opterons pour l'opposition constructive », a-t-il dit avant d'ajouter : « Nous nous opposerons à tout ce qui pourrait nuire au projet d'édification de l'État. »
À son tour, le chef des Marada, Sleiman Frangié, qui s'était retiré de la course à la présidence sans rallier la candidature de M. Aoun, voudrait quand même faire partie du cabinet de Saad Hariri. Joint par L'OLJ, Salim Karam, député Marada de Zghorta, a expliqué que la position de sa formation à l'égard de M. Aoun est née du jeu des candidatures pendant la période de vacance présidentielle.
« Si tout le monde participe à l'édification de l'État, nous ferons de même », a-t-il dit avant d'ajouter : « Nous avons le droit de participer au gouvernement, à l'instar du reste des partis politiques. » « Nous voulons un portefeuille de services pour pouvoir servir le peuple et la nation, sinon nous opterons pour l'opposition constructive », a-t-il dit avant d'ajouter : « Nous nous opposerons à tout ce qui pourrait nuire au projet d'édification de l'État. »
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